mercredi 2 décembre 2009

Justice rendue

Je sais que je suis un peu en retard pour ma prédiction de la coupe Grey mais j'avais peur de porter malheur aux Alouettes.

J'ai bien fait.

J’avais pourtant passé une belle journée en ce dimanche : Piscine avec le petit le matin, gros déjeuner-diner ensuite (œufs, saucisses, patates, bines, toasts, tomates, mayo, Pepsi diète), ranger la maison en écoutant le football, partie de touch-football impromptue en fin d’après-midi avec mes cousins (super game de votre humble bloggeur : un touché par la course sur la pin, une passe de touché, un sac du quart.). Me suis ensuite rendu chez mon frère avec ma blonde et le petit pour écouter le match avec la famille. Faut dire que c’était un peu spécial à cause de MB et que tout le monde tenait à être là.

Mais j’avais un mauvais pressentiment. Ma raison, donc, du silence sur le blog. Ô combien justifiée.

Je n’avais même pas trois bouchées des excellents pilons de poulet de ma mère, de double-dip et de nachos d’englouties que les Als perdaient déjà 10-0. Col#$% de tab?&&* de saint-$%?& comme aurait alors dit MB. Surtout que Calvillo avait échappé le ballon dans sa zone et que les Riders l’ont recouvert pour aussitôt enfoncer sept points de le doux plumage arrière des nos Oiseaux. Ayoye comme dirait Blitz (la mascotte des Als) avec se maudite tête qui n’arrête jamais de branler. La soirée était partie pour être longue, très longue. Les vieux démons revenaient nous hanter. Le spectre du choking. J’avais un trou à la place du cœur. (Et un point au ventre, la pizza venait d’arriver…)

Bon, haut les cœurs, je me disais, mais franchement, je n’y croyais pas vraiment. Je n’y croyait plus. Trop souvent d’espoirs bafoués par ce maudit quesadillas de # 13.

À la demie, c’était 17- 3 pour les hommes en verts et leur fans à tête de demi-melons d’eau (what the f… ??? Pour avoir assister à un match au Mac Mahon Stadium de Calgary entre les Stampeders et les Rough Riders avec ma blonde sans savoir de quoi il en retournait de la riders nation, je peux vous dire que des gars en bedaine peinturluré de vert avec des melons d’eau sur la tête à moins 5, ça fesse dans le dash.). Merci à la défense, seul point positif, d’avoir limité les dégâts. Je dis le seul point positif mais un mes cousins, lui, demeurait étonnamment positif. Grand bien lui en fasse.

Puis les ailes de poulet sont sorties du four à la demie, Richardson a marqué un touché d’entrée de jeu, au retour. Court réconfort. Quand Durant a réussi son 6 points, pour moi, c’était fini, plus assez de temps. Un de mes oncles à juré de ne plus jamais écouter le football s’ils perdaient. NFL comprise. Bon, je n’aurais pas été jusque-là mais j’étais tout aussi dégoûté.

Viennent deux touchés sans riposte des Alouettes : Celui de Cobourne (le feu dans les yeux, il n’a pas déçu) et la transformation de deux points réussie (Ah l’espoir et quelques plats de chips renversés) et celui de Ben Cahooooooon ( nous a-t-il déjà laissé tomber ?). Back on track, boys.

Transformation de deux points manquée. L’impitoyable cadran, qui au football ne pardonne pas, affiche moins de deux minutes. Trop peu trop tard. On se dit : « peut-être avec un botté court… » Mais non, coach Trestman fait confiance à sa défensive, celle qui gagne des championnats, et l’envoie sur le terrain pour mater les Rough Riders. Ils n’ont pas raté leur chance. Les Alouettes reprennent la possession du ballon et Tony décide que c’est là que ça passe. Quel sang froid de la part de toute l’équipe ! Moi, je, disons que, je n’aurais pas remis les même sous-vêtements le lendemain tellement j’étais stressé (too much information, mon Rictus ?). Un call dans le booth et un attrapé de Richardson plus tard, nous voilà en situation de placement.

L’émotion est à son paroxysme, nous sommes tous à genoux devant la télé HD de mon frère à se tenir par la main, interloqué devant un tel revirement de situation. Les mains sont moites, s’étreignent trop fort et les yeux fuient la télé tout en voulant la regarder.

Mon cousin qui y croyait tant avait prophétisé en début du match, donc AVANT les deux dégagement raté de Duval, que c’était peut-être lui qui était pour nous donner la victoire. On en était rendu là.

Les Alouettes s’installent. Le snap, le botté. À coté. Plus de secondes au cadran. Mon cœur s’écroule. Nos cœurs tombent.

Mon autre cousin hurle comme un malade : « Y’a un flag, y’a un flag !!! »

Euh, MB ?

« Too many men on the field, defence, ten yards penalty, repeat first down »

Tu joues à quoi, MB ?

On se replace tous a genoux, les mains dans les mains.

Les Alouettes se replacent. Le snap, le botté.

Vous connaissez la suite.

Oh, ce n’était pas la première fois que je pleurais pour un évènement sportif. Ça m’étais arrivé en 1994 quand l’italien Baggio avait raté son penalty en finale de la coupe du monde contre le Brésil. Pleurer de déception.

Là, je braillais de joie. De soulagement. Justice rendue, MB. Pas à temps pour toi mais nous tous savions qu’ils avaient gagnés pour toi. Ou à cause de toi.

P.S. : Les Alouettes ne méritaient pas de gagner ce match même s’ils avaient cumulé le meilleur dossier en saison régulière et qu’ils avaient planté les Lions en demie-finale. Dans un match de championnat, tu te dois (Salut Yvon !) de jouer dès la première minute du premier quart. Ils ont volés le match parce que Darian Durant, inexpérimenté, s’est débarrassé du ballon de façon stupide au quatrième quart et à cause de l’indiscipline des Rough Riders dans les 5 dernières secondes du match (mauvais coaching).

Et je ne crois pas aux manifestations de l’au-delà mais des fois…

Les coupes Grey se suivent mais ne se ressemblent pas : http://polyblogue.blogspot.com/2006/11/nombre-lev-de-victimes-la-coupe-grey.html

3 commentaires:

  1. Vive les manifestations de l'au-delà!

    Contente de lire que votre famille se tient toujours autant. Vous êtes un beau modèle de noyau (gros noyau!) bien soudé.

    PS: Par ma situation pas trop cool, on se parle bcp depuis le 2 septembre MB et moi. Il m'épaule comme l'ami et le combattant qu'il est toujours.

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  2. Tiens le coup CAtharsis. J'ai beaucoup pensé à toi en choississant de repartir le blog.

    Keep on fighting.

    Rictus

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  3. Je suis touchée par ton commentaire. :)

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