mercredi 30 juin 2010

Prédictions Foot

Bon, encore une fois rien de scientifique. Que de l'anecdotique, comme d'habitude.

Pour le vainqueur, si on suit la trame des 40 dernières années, l'Amérique et l'Europe s'échangent les titres:

1970, Brésil;
74, RFA;
78, Argentine;
82, Italie;
86, Argentine;
90, Allemagne;
94, Brésil;
98, France;
2002, Brésil;
2006, Italie;
2010, Argentine ? Brésil ? Uruguay ?? Paraguay ??? Ou la suite sera brisée par la victoire d'une sélection européenne ? Voire même africaine ?

En lice, des champions et des finalistes aux palmarès impressionnants:

Le Brésil, 5 fois vainqueur, 2 fois finaliste.
L'Allemagne, 3 fois vainqueure, 4 fois finaliste.
L'Argentine, 2 fois gagnante, 2 fois finaliste.
L'Uruguay, 2 fois vainqueur.
Les Pays-Bas, 2 fois finalistes.

Ne manque que les espagnols qui ont tant a prouver cette année. Et je ne veux pas manquer de respect aux ghanéens ni aux paraguayens mais ce serait surprenant s'ils parvenaient en finale, voire même en demi-finale.

Brésil-Pays-Bas: Un des deux chocs de titans de ces quarts de finale. Je ne vois pas comment les brésiliens pourraient perdre mais si une équipe peut les battre avant la finale, je crois bien que ce sont les bataves avec une attaque et un milieu bien équilibré. Sauf que la défense auriverde est rapide et capable de contres imparables. J'aimerais une victoire hollandaise mais soyons réaliste, le Brésil prévaudra.

Uruguay-Ghana: Un miracle africain en perspective ? Je le souhaite pour tout les sud-africains et le continent en entier. La Céleste est cependant très rugueuse en défense et excellente en contre avec Forlàn et Suarez. Avantage Uruguay. Pour une demie finale de rêve entre deux vieux rivaux...

Argentine-Allemagne: L'autre choc... Juste pour ne pas voir El Pibe de Oro courrir à poil dans les rues de Buenos Aires, je voudrais que les allemands fasse la même passe aux argentins qu'aux anglais. Mais ce ne sera pas une partie de plaisir contre la défense albiceleste pour les Klose, Podolski et Müller. Avec une attaque dévastatrice depuis le début de ce mondial, l'Argentine de Tevez, Higuain et Messi (qui n'a pas encore marqué...) peut éspérer au plus au point. Reste à voir si le millieu de terrain allemand tiendra le coup. Parions que oui. Ça va être serré mais je crois que la Mannschaft l'emportera. (je ne parle pas avec mon coeur...) Fait inusité, il n'y a qu'un seul joueur dans la sélection allemande qui ne joue pas en Bundesliga (Boateng, Manchester City).

Espagne-Paraguay: Un autre test pour les espagnols. Contre une équipe ultra-défensive comme le paraguay, il serait facile de pêcher par excès de confiance pour une attaque de la trempe de la Furia Roja. Espérons que la douche froide d'eau de glacier, gracieuseté de la Suisse, aura suffie à réveiller le onze espagnol et à leur rappeler que, champions d'Europe ou pas, favori ou pas, c'est sur le terrain que ça se joue... L'Espagne, sans problèmes mais attention, ça prendrait du panache, pour la suite, mettons...

Ok, bon week-end de foot et on se reparle pour les demie finales !

mardi 29 juin 2010

Coupe du Monde

Je n'ai pas regardé autant de matchs que j'aurais voulu en ronde préliminaire. Ni en huitièmes de finale. Mais j'ai suivi la plupart des comptes rendus de Radio-Canada, les articles de la Presse ainsi que quelques blogs.

C'est ma cinquième coupe du monde. Je crois me rappeler la finale de 1990 mais je n'en suis pas certain, mes souvenirs se brouillent entre une photo de Lothar Matthäus que j'ai vue ou l'avoir vu en direct soulever le trophée. Remarquez, je n'ai sais pas à quel poste j'aurais vu ça...

Ça commence vraiment avec la coupe du monde de 1994 aux États-Unis. J'avais acheté une revue de soccer avec toutes les équipes, l'histoire de la coupe du monde, etc. Je l'ai encore ainsi que toutes les autres ! J'avais aussi une casquettes, affreuse, de l'Italie. Mais je crois que tout les vêtements ''officiels'' de la coupe sont affreux. J'ai pleuré lors de la finale perdue contre le Brésil (que j'hayis depuis). J'avais pas fini de brailler avec l'Italie...

En 1998, j'avais parié avec mon pote un montant assez élevé pour l'époque (et mon portefeuille). Mes deux sélections: L'Italie, bien sûr, et la France (hé,hé). Je devais partir pour la France à la fin de l'été et je me sentais bien près d'eux. Quel trip quand même quand ils ont gagnés ! J'ai couru avec un drapeau français (fait de bouts de t-shirts bleu, blanc, rouge par ma blonde de l'époque...Fallais-tu être niaiseux comme dirait Beau Dommage) sur les épaules jusque chez mon ami pour le baver. Faut dire aussi, pour être honnête, que je n'avais pas vraiment les moyens de perdre ce pari, d'où l'ivresse de la victoire. Mention spéciale au match de demi-finale entre la France et la Croatie où Thuram avait marqué deux fois pour que les français reviennent de l'arrière et battent finalement les croates.

En 2002, en Corée du sud - Japon, je travaillais pas mal et les heures de match étaient bizarres et souvent en différée, je n'ai pas autant vibré. Je me souvient surtout de la déconfiture française, des cris stridents des coréens quand ils ont battus l'Italie et de la coupe de cheveux de Ronaldo. De la Turquie troisième. Et du triomphe brésilien. Bref, que des mauvais souvenirs. Meilleur moment (de courte durée): Quand Vieiri marque contre la Corée, presque en ouverture, et faire signe de silence à la foule. Non mais faut-il être gonflé !!! Y'aurait pas fait ça à Liverpool ou Munich !!!

Pour 2006, j'étais vraiment dedans. Je vivais à Montréal, alors, et l'ambiance était débile. Je me rappelle avoir vu le match de quarts Italie-Ukraine dans un petit café italien et l'atmosphère était survoltée ! Que d'émotions ! Et les gens dans la rue après, incroyable. Cette année-là fut celle de la rédemption pour la squadra. Malgré la finale bizarre, avec l'expulsion de Zidane et les tirs de barrage. Enfin la boucle était bouclée avec 1994 pour les Azzuris.

Je sais pas pourqoui je raconte tout ça. Je voulais parler du présent mondial avec les erreurs d'arbritage (celles qui ont coûtées des qualifs (Irlande), des huitièmes de finale (Italie) et des quarts (Angleterre), des vuvuzelas, de la température en Afrique du Sud (y'a pas l'air de faire chaud...Je sais bien que c'est l'hiver là-bas mais quand même, des tuques et des mitaines ???), de la déconfiture des équipes africaines, des Bleus et des Azzuris, etc. Mais je n'aurais pas le temps, je dois aller dormir, la suite demain ou Jeudi, avec mes prédictions...

mercredi 2 juin 2010

D'Hommages

Moi aussi, j'hayiis ça les jeux de mots douteux comme titre. Ça fait tellement Coup de Pouce ou Enfants Québec. Mais je ne pouvais m'empêcher de ploguer celui-là. Parce qu'il y a eu du dommage depuis la dernière fois. Mon Grand-Pôpâ est décédé.

Foutue année de mes deux. MB en 2009, Grand-Pôpâ (GP), son père, cette année. Bon, faut dire que pour GP, c'est dans l'ordre des choses puisqu'à 80 ans, ton bout est fait surtout dans la maladie et la douleur, quasi quotidienne.

Toute la famille fût appellée quand on croyait qu'il était pour partir. Là, j'ai vraiment réalisé qu'il était pour mourrir, bientôt. J'ai pèté ma coche à la job, dans le vestiaire avant d'aller retrouver tout le monde. Franchement, je me rappelle pas avoir pleuré si fort. Il était à la maison dans sa pièce favorite, le salon. Il était encore conscient à ce moment. Assez pour me dire, quand je suis arrivé, que '' nous '' étions pour gagner ce soir-là (Le Canadien: Nous étions les deux seuls de la famille à prendre pour le CH: C'était le 7 eme match contre Pittsburgh) en me donnant trois GROSSES tapes sur la joue (il avait pas besoin de viser trop fort...). Quand je suis revenu le soir après le match, la dernière fois que je lui ai parlé consciemment, je lui ai dit qu'on avait gagné, les larmes aux yeux. J'aurais voulu lui dire que je l'aimais mais bon, vous savez, les hommes d'une autre époque...Puis en plus de ça, j'avais même pas les larmes aux yeux.

Je braillais comme un veau.

Le reste, c'est pas très jojo. C'est des soins palliatifs (lot quotidien de plusieurs personnes dans le domaine de la santé, que l'on béatifie tout-de-go) à la maison fournis par la famille, principalement ma grand-mère, ma mère et mes oncles. Et moi, mon frère et mes cousins, le peu de soulagement qu'on a pu apporter, eh bien, fut le bienvenu, je crois. En tout cas, on était là, tout le monde, jusqu'à la fin. Comme pour se dire que c'est pas rien que pour les fêtes qu'on est soudés (doués ?) mais aussi dans le deuil.

Voici ce que j'ai écrit et lu à l'église:

Hommage à Grand-Pôpâ

Ça aurait pu être un samedi comme tous les autres.

Il faisait beau, le fleuve était d’un bleu profond. Ça sentait le lilas dans le fond de la cour. Il y avait un geai bleu sur le toit du garage.

On serait arrivé chacun notre tour. Sans jamais sonner, sans jamais te déranger.

Ça sentait bon dans la maison parce que tu avais cuisiné un rôti de lard comme ta mère te l’avais enseigné. De dehors, on aurait entendu grand-môman chanter dans la maison.

Daniel serait arrivé en premier avec quelque chose à réparer. Benoit t’aurais appelé pour te jaser de choses et d’autres. Pierre serait arrivé avant midi, il t’aurait donné des nouvelles de la shop. Louise serait venue diner avec toi, vous auriez discuté de Foglia.

Après diner, t’aurais fait ton somme après avoir fini de lire ta Presse, la même que celle que tu allais chercher en courant avec ton frère Maurice quand ton père revenait du travail par le chemin de Sainte-Anne.

Après ton tour d’auto, pendant que tu regardais ton golf ou un match des Expos, un de tes petits-enfants aurait fait le gazon, sous ton œil attentif. Une des petites-filles serait passée te montrer son bulletin et tu l’aurais récompensée en feignant de ne pas te rappeler combien tu lui donnais de sous habituellement. Tu aurais pris dans tes bras un de tes arrières-petits-fils avec le sourire aux lèvres, les larmes aux yeux et la fierté dans le cœur.

Après souper, tu serais sorti arroser ton jardin. Tu te serais assis sur la galerie en regardant le St-Laurent, en songeant peut-être au temps où tu nageais jusqu’à la bouée pour ensuite revenir à la berge. Tu étais alors jeune et fringant et tu courtisais grand-môman.

Un autre de tes petits-fils serait arrivé pour écouter le hockey, vous seriez rentrés. Peut-être aurait-il eu droit à la fois où Ted Williams avait signé ton paquet de cigarette dans un ascenseur de Boston lors d’un voyage de Baseball avec tes amis dans ta belle Pontiac 54 marron et blanche. On l’a jamais vu parce que tu l’as jeté, saint-sacrecum !

T’aurais fait ta prière avant d’aller te coucher , comblé d’avoir vu tout ton monde.

Ça aurait pu être un samedi comme tous les autres. Tranquille, infini. Tu as choisi celui-là pour partir parce qu’au fond, tu savais que les mers de mai étaient passées. T’es parti la journée que l’été est arrivée.

Avec toi s’en va le pilier de nos vies, le point d’ancrage, ce qui nous définissait, nous liait tous ensemble.

T’es parti comme tu l’as souhaité, grand-pôpâ, après avoir vécu ta vie comme tu l’as voulue.


Je suis tellement fier d'avoir écrit ce texte pour mon GP et je suis si certain que MB aurait approuvé... Ça m'emplit le coeur d'un mélange de tristesse et d'accomplissement. Même si, au fond, je n'ai aucun mérite puisque je n'ai fait que décrire ce qu'était sa vie, dans toute sa splendeur et sa simplicité

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Y'a des jours où je suis si crevé que me couche il n'est même pas 9 heures. Y'a des jours où je suis si triste que je peux ruminer jusqu'à 4 heures du matin sans problèmes.

Des fois, je peux être une semaine sans lire autre chose que le cahier des sports de La Presse. Des semaines à penser à écrire sur mon blog, paralyser par l'action de le faire. Des jours à me dire que demain, je vais courrir. Des heures à penser que je devrais, au moins, m'informer sur la prochaine Coupe du Monde de foot.

D'autres fois, je me sens à ma place en jouant, couché sur l'asphalte, avec mon plus vieux. En tapotant les fesses de mon plus jeune pour le consoler. En embrassant ma blonde au comptoir de la cuisine. En arrosant mon jardin, le soir, quand le soleil se couche. En écoutant un cd-que-j'aime-pas-mais-que-je-vais-dire-que-j'aime-puisque-il-est-pas-connu-juste-pour-faire-à-part.

Des moments où ces disparus de ma vie prennent tellement d'importance dans leur absence que je sais plus quoi faire, j'en suis désemparé. Je ne peux plus leur parler, eux qui, en quelque sorte, régissaient mes pensées puisque je savais que c'était pour eux que ça s'adressait.

Puis je me dis que je connais aussi des gens qui sont bien vivants, qui combattent la maladie, qui luttent pour avoir deux minutes de répit dans leurs journées.

Je me dis que c'est de faire honneur autant aux morts qu'aux vifs que de continuer à écrire.