mardi 8 décembre 2009

Pour en finir avec le centième...

Voici mes impressions sur les cérémonies du centenaire du Canadien de Montréal. Je ne parlerai pas du match contre les Bruins parce que ça finira plus, un peu comme les festivités entourant la centième saison. De toute façons, on les a plantés, point. (Désolé MB, mais c’est moi le boss, asteure.)

La première partie remémorant TOUS les événements reliés au centenaire sur fond de musique classique grandiloquente manquait de rythme et ressemblait plus à de l’auto-congratulation qu’à une vraie rétrospective. À mon sens, c’était bien ordinaire et ça démarrait d’une bien drôle de façon ces cérémonies.

Le second segment fut selon moi, une réussite. Retraçant les meilleurs moments de l’histoire du club, la trame sonore, Solsbury Hill de Peter Gabriel, était totalement appropriée pour un tel déluge de souvenirs cent fois (…) ressassés. Excellent. Quelques uns de mes favoris :

- Lafleur fermant les yeux avant une mise en jeu, concentré.
- La partie à l’extérieur contre les Oilers à Edmonton en 2003. (j’étais à Calgary à ce moment et je vous dis qu’ils avaient pas besoin de réfrigérer la glace.)
- Roy qui gagne la coupe en 1986 et qui ne sait pas quoi faire de sa peau.
- Le fameux match contre l’Armée Rouge du 31 décembre 1975.
- La fermeture du Forum en 1996.
- Le retour de Koivu après son cancer.
- Le fameux retour de 5 buts contre les Rangers le 19 février 2008.
- Ce n’est pas un des meilleurs moment mais c’est marquant : Les débardeurs crème des joueurs quand ils ont gagné la coupe en 1993. Salament que c’était laid !
- Et une impression générale : Comme la coupe semblait légère dans les mains des Béliveau, Savard et cie !

Troisième portion : Les anciens qui sautent sur la glace. Avec Patrick Roy en uniforme en premier ! Wow ! J’étais persuadé qu’une sorte de fou comme Casseau s’était juré de ne plus jamais porter un stock de goaler de sa vie en prenant sa retraite. Bon, nous avons appris plus tard que c’était la deuxième fois qu’il remettait les jambières mais de le voir sauter sur la glace avec son uniforme du CH avec son masque de 93 aux courroies jaunies, c’était quelque chose (comme dirait mon idole, Richard Labbé). Ensuite, dans le désordre, Mats Naslund, le Sénateur avec ses lunettes (en uniforme et patins pour la première fois depuis qu’il s’était fait hué pendant un match des anciens), Dryden avec la face trop grosse pour son masque, Lyle Odelein (WTF ?) et Bob-bob-bob que certains auraient voulu conspuer mais il y avait trop de monde sur la glace… En passant, la foule jeune, inculte et Ooolllééé-olé-olé-olé ne savait trop comment réagir.

Quatrième tranche, passage obligé (pour paraphraser Josélito) : L’hommage aux morts. OK ; bonne toune, My sweet lord de George Harrisson, et belles photos. Une question et quelques irrespectueux « séparés à la naissance » comme dans cette feuille de chou que l’on appelle « le plus grand quotidien français d’Amérique » :

- Pourquoi Joe Malone portait-il le chandail des Tigers d’Hamilton et non celui du Canadien ?
- Guy Jodoin = Georges Vézina.
- Jean-Michel Anctil = Gump Worsley.
- Warren Beatty = Morgan McCammon.

Cinquième et dernière partie : Les joueurs qui arrivent sur le tapis rouge. Courte présentation, saluent la foule et s’assoient sur le banc au centre de la glace. Dans le désordre : Doug Jarvis ressemble à Sophie Paquin, belle ovation pour mon joueur, dernier marqueur de 50 buts à Montréal, le numéro 44, Stéphane Richer ! Bien content pour la magicien de Rouyn, Pierre Turgeon, qui a reçu moult applaudissements, après tout, c’était le capitaine du CH quand ils ont quittés le Forum. Il y eu aussi tout les autres grands mais je vais pas parler de tous car c’est déjà long et j’ai pas fini.

Ensuite, Casseau qui arrive, le masque sur la tête, pas de texte et qui gagne la foule en lui faisant une confidence : « Une chance que le warm-up n’a pas duré 5 minutes de plus parce que j’aurais pas pu continuer » !! Euh, Pat, on avait presque pas remarqué que tu avais la face rouge comme un homard en sortant de la glace…

Viggo Mortensen, peu habitué aux grandes foules, qui grogne de stress au début mais qui fait la meilleure présentation, en français s.v.p. avec son charmant accent, le désormais célèbre : « mesdames et messieurs, l’éternel numéro 10, le démon blond, Guy Lafleur ! ». Tremblement de terre. Et Flower de dire, avec son franc-parler habituel, en anglais, « you guys partied some nights, we partied every night. And I really believe that’s why we were so successful ! ». Sacré Ti-Guy.

Jean Béliveau, maintenant la figure de proue de la tradition de la sainte-flanelle, très digne, trop altruiste. J’ai trouvé que c’était raté comme discours surtout avec les joueurs qui continuent d’arriver en arrière-plan, distrayant la foule. Dommage pour ce grand capitaine.

Le clou du spectacle (…) : Le retrait des chandails # 3 et # 16. Confusion dans la présentation, les gens ne savent pas pour qui ils applaudissent, probablement à cause de l’alternance de l’anglais et du français. Anyway, quand j’ai vu Butch se lever de chaise roulante pour être honoré c’est comme si c’était mon grand-père qui était honoré, ça m’a vraiment touché (bon, probablement que les Molson pensaient à ça mais c’est pas grave, ils ont visés juste.). M. Émile Bouchard semblait âgé, mêlé mais il était fier en tabar… Mon moment le plus émouvant est arrivé quand les bannières ont commencées à monter au firmament du Centre Bell : Ryan O’Byrne a enlevé son chandail #3 et la lancé à Butch comme s’il voulait lui dire : « voilà, M. Bouchard, je ne suis pas digne et plus JAMAIS PERSONNE ne portera ce jersey. Votre numéro. »

Les baisers d’Émile Bouchard font de belles photos mais comme Ron semble le croire, ce ne sera pas un classique pour moi comparativement aux yeux-dans-l’eau du Rocket lors de l'ovation au Forum et du « ce soir, je reviens à la maison » de Casseau.

Dommage que les Kostitsyn semblaient n’en avoir rien à foutre.

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